Comment se manifeste le chancre mou et quels sont ses traitements

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Au cours d’un rapport sexuel non protégé, on assiste à un contact direct des organes génitaux. Les partenaires sexuels en présence sont plus susceptibles de contracter des infections sexuellement transmissibles. Au nombre de celles-ci, nous avons le chancre mou. Bien que cette maladie soit rare dans les pays industrialisés, il est important de s’informer davantage sur celle-ci afin de s’en prémunir.

Chancrelle : définition et généralités

Le chancre mou est une infection bactérienne causée par le Haemophilus ducreyi ou bacille de Ducrey. C’est pour cela qu’elle est aussi appelée chancre de Ducrey. Il s’agit en effet d’une maladie sexuellement transmissible qui est extrêmement contagieuse. Elle se traduit par des ulcérations sur les organes génitaux. Touchant aussi bien les hommes que les femmes, sa particularité est qu’elle est une maladie dont il est impossible de s’immuniser. Même après une contamination déjà traitée, tout contact avec le parasite peut provoquer une réinfection.

Le chancre mou est l’une des infections sexuellement transmissibles les plus dangereuses. Dans la plupart des cas, les personnes atteintes sont plus exposées au Virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Cependant, l’étude des cas d’infection enregistrés au cours de ces dernières années montre que cette maladie sévit beaucoup plus dans les pays en voie de développement. Les habitants des régions tropicales et subtropicales sont plus exposés. Il s’agit de l’Asie, de l’Amérique du Sud et de l’Afrique.

Quelle est la cause du chancre mou ?

La chancrelle est provoquée par l’agent infectieux Haemophilus ducreyi connu sous le nom de bacille de Ducrey. Cette bactérie est sexuellement transmissible. Par conséquent, le risque de contamination devient élevé à la réunion de certains facteurs. Il s’agit notamment des relations sexuelles non protégées. Le contact des organes génitaux est direct, ce qui facilite la contamination. La transmission de la bactérie devient plus évidente lorsque l’un des partenaires se trouve déjà infecté par le bacille de Ducrey.

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Les pratiques sexuelles à risque peuvent aussi être à l’origine du chancre mou. C’est le cas par exemple du fait d’avoir plusieurs partenaires sexuels ou de tenir des rapports sexuels avec des prostituées. Tout contact génital, anal ou oral avec une personne infectée et en phase contagieuse est susceptible d’entrainer une contamination. Vous comprenez donc que toute personne sexuellement active peut contracter le chancre de Ducrey.

Quelles sont les manifestations de la maladie

Le chancre mou affecte aussi bien les hommes que les femmes. Cependant, cette MST se manifeste différemment chez les patients des deux sexes. Chez les hommes, les symptômes sont plus graves que chez les femmes.

Généralement, les symptômes du chancre mou commencent par apparaitre après une période d’incubation de 5 à 7 jours. Dans certains cas, ils peuvent être visibles en moins de 3 jours après l’infection. Le plus souvent, les symptômes se manifestent par l’apparition de papules au niveau des parties génitales. Ce sont des lésions de couleur rouge qui vont évoluer pour donner des pustules. Ces dernières vont ensuite former des ulcérations qui sont des plaies ouvertes avec une cavité grisâtre à la surface. Les plaies provoquent une douleur intense et peuvent avoir des dimensions variées.

Chez la femme, les ulcérations apparaissent dans le vagin, le périnée ou sur la vulve. Il est important de rappeler que sauf complications, les plaies sont moins douloureuses chez les patients de sexe féminin. Quant aux hommes, le gland, le prépuce et le corps du pénis sont les parties les plus sensibles pour l’apparition des ulcérations. Elles peuvent aussi apparaitre au niveau du scrotum ou de la partie supérieure de la cuisse. Les symptômes peuvent aussi se présenter dans les environs de la région anale. Cette manifestation peut s’observer aussi bien chez la femme que chez l’homme.

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Quels sont les autres symptômes du chancre mou ?

Dans les cas d’une manifestation plus intense des symptômes de la chancrelle chez l’homme, on peut assister à un rétrécissement du prépuce. Il s’agit d’un étranglement du gland. C’est aussi possible que ce rétrécissement du prépuce puisse évoluer vers un paraphimosis.

Le chancre mou peut également provoquer des symptômes tels que :

  • Une forte démangeaison ;
  • Une inflammation des ulcérations ;
  • Une rougeur des chancres ;
  • Un gonflement des ganglions de la zone inguinale ;
  • Une sténose urétrale.

Quel est le mode de diagnostic du chancre mou ?

Bien que les symptômes de l’infection bactérienne apparaissent seulement en quelques jours, il faut un diagnostic pour dépister cette dernière. La maladie peut déjà être suspectée dès l’apparition de certains symptômes, notamment les ulcérations. Un examen clinique permettra de confirmer l’hypothèse d’une infection bactérienne du bacille de Ducrey. À travers une analyse bactériologique, le chancre mou sera distingué des autres IST avec exactitude.

Une culture des échantillons de pus ou de liquide provenant des ulcérations permet aussi le dépistage. Des tests de sang peuvent également être effectués. Ils sont utiles pour exclure les probabilités d’autres infections. En effet, des infections sexuellement transmissibles comme la syphilis et l’herpès peuvent présenter des symptômes similaires à ceux du chancre mou. Il faut donc un diagnostic précis pour un traitement plus efficace.

Quels sont les traitements possibles

Le moyen le plus efficace est l’administration d’antibiotiques. Le chancre de Ducrey étant une infection bactérienne, les antibiotiques favoriseront la guérison des plaies. Ils vont aussi tuer les bactéries à l’origine de la maladie. La pénicilline a déjà fait ses preuves dans le cadre du traitement de l’IST mou. Cependant, d’autres antibiotiques sont aussi très efficaces et peuvent être utilisés pour le traitement.  Il s’agit des médicaments tels que :

  • Cotrimaxazole ;
  • Ceftriaxone ;
  • Ciprofloxacine ;
  • Azithromycine ;
  • Érythromycine.

Bien qu’étant tous utilisés dans le traitement du chancre mou, ces antibiotiques ne s’administrent pas de la même manière. Par exemple, la ceftriaxone s’administre par injection intramusculaire en une seule dose. L’azithromycine, la ciprofloxacine et l’érythromycine se prennent par voie orale. Un traitement en prise unique pour l’azithromycine, pour la ciprofloxacine il faut un traitement sur 3 jours et 7 jours pour l’érythromycine.

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Lorsque le chancre mou est accompagné d’adénopathie, une petite intervention chirurgicale sera alors nécessaire. Il s’agira seulement de procéder à une petite incision pour drainer les bubons. Vous devez aussi savoir qu’il est important de refaire le diagnostic après le traitement pour s’assurer de l’élimination totale du parasite.

Faut-il aussi traiter les partenaires sexuelles ?

Le chancre mou est une infection sexuellement transmissible. Il est donc très probable que le ou les partenaires sexuels du patient puissent aussi être porteurs de la pathologie. Il faut éliminer les risques de réinfection et de contamination. Pour cela, le ou les partenaires sexuels du patient doivent aussi suivre un traitement. Il s’agit d’une précaution très importante qui doit être prise même lorsque le partenaire ne présente pas de symptômes. Il est recommandé que le traitement du partenaire soit effectif avant la reprise de rapports sexuels.

Comment prévenir le chancre mou ?

Lorsqu’on arrive à faire beaucoup plus attention à ses pratiques sexuelles et à son hygiène intime, on peut facilement éviter le chancre mou. Comme pour la plupart des MST, la méthode principale de prévention est l’utilisation du préservatif. Il faut donc toujours avoir des rapports sexuels protégés. Vous devez aussi éviter d’avoir des relations sexuelles avec plusieurs partenaires ou avec des partenaires à risques. Si cela n’est pas faisable pour vous, il faut donc que le préservatif soit votre compagnon inséparable.

Une autre mesure de prévention consiste également à avoir une bonne hygiène corporelle et surtout intime. Il est aussi important de faire des tests de dépistage de façon périodique. Même en utilisant le préservatif, le risque zéro n’existe pas.

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